Il est bien recommandé aux distributeurs de Lifewave de ne pas employer le mot « santé » dans la promotion des patchs. « Bien-être », tant qu’on voudra, « santé », non !
Sinon, la société pourrait se retrouver devant les tribunaux pour exercice illégal de la médecine. Que les effets des produits soient avérés bénéfiques sur le sommeil, la reconstitution des tissus ou la disparition des douleurs n’en fait pas des médicaments pour autant. La « sécu » n’est pas prête à les rembourser.
Les lobbies médico-pharmaceutiques veillent au grain. Pour eux, les pilules chimiques sont reines. Certaines ne soignent rien, d’autres soignent mais, dans ce cas, gare aux effets secondaires.
Prenons mon cas en exemple. Sauf à jouer avec ma vie, je suis astreint à la prise journalière de deux médicaments différents. Je lis, sur la notice du premier, la liste des effets indésirables : « fatigue, refroidissement des extrémités, troubles digestifs (maux d’estomac, nausées, vomissements), insomnie, cauchemars, impuissance ». Lorsqu’on sait qu’on en a pour la vie, voilà qui ne remonte guère le moral.
Et il ne s’agit là que des effets les plus fréquents. Mais nul n’est à l’abri d’autres réjouissances telles que « l’insuffisance cardiaque, la chute de tension artérielle, la gène respiratoire, l’hypoglycémie, la sécheresse oculaire », et j’en passe.
Le second médicament me promet aussi toute une panoplie de catastrophes, dont certaines vont aggraver les effets du premier : « étourdissements, maux de tête, troubles du sommeil (encore ? Vite donnez-moi un patch « Silent night » de Lifewave), de la vision, troubles gastro-intestinaux, éruptions cutanées, troubles urinaires, sexuels (vite, David Schmidt, un nouveau patch à concevoir), douleurs et crampes musculaires », etc.
Étonnez-vous si, après cet inventaire néo-réaliste, certains médecins et chercheurs considérent ce produit comme un poison pour le corps qu’il faudrait retirer de la vente.
Mieux encore ! D’autres pensent que la maladie qu’il soigne n’a rien à voir avec l’infection générale pour laquelle je suis traité. J’ai donc carrément flanqué la boîte de pilules à la poubelle, figure de style pour dire que je l’ai remise à mon pharmacien préféré.
C’est égal, nous marchons carrément sur la tête. Et Hippocrate est bien oublié, lui qui conseillait aux praticiens de la médecine : « D’abord, ne pas nuire ».